46 cm (h) Ø. 39 cm
Japon, période Muromachi (1336-1573), env. XVe-XVIe siècle
Tsubo - Jarre de conservation
Céramique de Shigaraki avec couverte naturelle à la cendre
Les fours de Shigaraki, dans la préfecture de Shiga, sont un des hauts lieux de la poterie au Japon depuis la période Kamakura (1185-1333), ils sont d’ailleurs toujours en activité. Les céramiques de Shigaraki sont caractérisées par un émaille naturel vert vif qui apparaît pendant la cuisson sur la surface rouge-brune des poteries. L’argile utilisée pour les jarres Shigaraki a une texture sablonneuse et légère avec une proportion élevée de granules de feldspath qui forment des points vitreux blancs à la surface de l’objet après cuisson.
Les grandes jarres (tsubo) comme celle-ci étaient fabriquées en plusieurs étapes avec des colombins d’argile; et l’on peut voir des marques horizontales aux endroits où le potier s’est arrêté pour laisser sécher la jarre, afin que la base soit assez solide pour supporter le poids de la prochaine série de colombins d’argile. La remarquable glaçure verte semble s’écouler de l’ouverture sur le corps orange de la jarre.
À la fin du XVe siècle les céramiques de Shigaraki ont commencé à s’attirer les faveurs des adeptes de la cérémonie du thé qui percevaient en elles une beauté rustique bien différente de l’élégance des céramiques importées de Chine jusque-là les ustensiles prisés pour l’art du thé.
Ce tsubo, comme la plupart des jarres de cette période, a le col brisé. Plusieurs historiens pensent qu’il était cassé volontairement pour faciliter le passage de la louche.